Bon nombre d’établissements scolaires omettent de considérer la causalité directe entre le profil l’éducateur et la réussite de l’enseignement. Cependant, les qualités de maître ont bien des effets sur le succès de l’élève. Inversement, ses défauts ont aussi des impacts notables.
Un apprentissage réussi dépend des qualités de l’enseignant
Une étude d’envergure mondiale menée en 2011 a démontré la forte relation de cause à effet entre les qualités personnelles de l’enseignant et ses performances. Le système scolaire dans 45 pays ciblés par cette enquête a permis de quantifier le rapport entre les deux valeurs. Un éducateur avec des principes et de la positivité est associé à un niveau d’acquis élevé. L’UNESCO aborde également ce phénomène communément dit « effet de maître » dans une publication de 2014. Pour l’Occident, il serait responsable des 15 % de la variation de la réussite scolaire des élèves. Ce taux augmente même à 27 % dans l’hémisphère sud, notamment en Afrique subsaharienne.
Des valeurs ajoutées palpables apportent leurs fruits
Les États-Unis observent de près l’effet de maître dans les établissements scolaires. Des chercheurs ont même quantifié la causalité entre la valeur ajoutée apportée par un enseignant et les performances des élèves. À peine 50 % de la classe pourrait assimiler le programme si l’instituteur n’a pas les caractéristiques requises pour le métier. Inversement, un professeur qualifié peut augmenter les résultats de manière uniforme et jusqu’à 1,5 fois le niveau imposé. Les USA ont aussi démontré dès 2012 que les impacts négatifs sont moins dévastateurs lorsque deux profs ou plus se chargent d’une classe. Dans ce groupe, il faudra au moins une personne qui apporte la valeur ajoutée nécessaire.
Le manque de charisme et d’autres attributs constitue une lacune
Divers ouvrages confirment le rôle que l’enseignant tient dans les résultats scolaires. Parmi 28 principaux facteurs qui entrent dans l’équation, les qualités de l’éducateur restent en tête. Des méta-analyses datant des années 90 ont établi le lien de causalité entre le niveau d’acquis chez les enfants et le profil de l’adulte chargé de son enseignement. C’est après le nouveau millénaire que les chercheurs ont pu apprendre davantage sur l’effet de maître. Ils affirment notamment que certains groupes ethniques sont plus sensibles à ce phénomène. C’est également le cas pour les élèves issus de milieux très modestes. Ces deux catégories ont beaucoup plus de facilité à reconnaître l’autorité du professeur si ce dernier est suffisamment qualifié pour son poste.